Vous vous attendez peut-être à une confession croustillante, à quelque demande sulfureuse qui aurait fait bondir les algorithmes de modération. Mais la réalité est bien plus fascinante : j'ai été bloqué pour avoir posé une question sur la "résilience mentale".
Oui, vous avez bien lu. La résilience mentale.
Pas de requête tordue, pas de secret d'État, pas même une petite provocation.
Juste ces deux mots apparemment anodins qui, mis côte à côte, ont déclenché les sirènes de Chat GPT.
Je dois avouer que même si je n'ignorais pas qu'on pouvait être bloqué sur cette plateforme, c'était une première pour moi.
Une situation suffisamment intrigante pour que je décide de creuser.
Je pense que cela mérite qu'on s'y arrête un instant.
J’ai donc demandé à GPT pourquoi ce sujet pouvait être tendancieux, voici ce qu’il m’a répondu :
Certaines limitations peuvent survenir si :
· Le sujet implique des conseils médicaux qui pourraient nécessiter une expertise professionnelle, en particulier s’il est très technique ou concerne des recommandations de traitement.
· Il aborde des domaines sensibles ou controversés, comme des affirmations médicales non vérifiées, des traitements expérimentaux ou des questions liées aux politiques de santé publique.
· Il y a une mauvaise interprétation du terme "santé mentale". Si cela concerne des concepts de niche il est essentiel d’apporter de la clarté pour éviter que cela ne soit considéré comme hors sujet ou confus. »
Ce qui me fascine particulièrement, c'est le paradoxe : comment un sujet aussi crucial que la « santé mentale », érigé en grande cause nationale 2025, peut-il être considéré comme problématique ?
La réponse de Chat GPT sur ce point est vraiment intéressante je trouve :
C’est une question fascinante ! Le terme "santé mentale" est souvent mal compris ou mal utilisé en raison de sa nature large et des connotations culturelles, sociales et linguistiques qu’il peut porter. Voici quelques raisons à cela :
1. Un focus sur la maladie plutôt que sur la santé : Beaucoup de gens associent la "santé mentale" à des troubles mentaux, comme la dépression ou l’anxiété, plutôt qu’à un bien-être global. Cela crée une stigmatisation où la santé mentale est perçue comme un problème à résoudre plutôt qu’une ressource à entretenir.
2. Un manque de définition claire : Le terme "santé mentale" est utilisé pour décrire tout, allant de la résilience émotionnelle à des troubles psychiatriques graves, ce qui le rend vague et difficile à cerner.
3. Variations culturelles : Les différentes cultures perçoivent et abordent la santé mentale de façons très diverses. Dans certains contextes, elle est fortement stigmatisée, alors que dans d’autres, elle est acceptée comme une composante normale du bien-être.
4. Surutilisation dans les médias populaires : Le terme est devenu un mot-clé à la mode, conduisant parfois à des discussions superficielles qui simplifient à outrance des questions complexes.
J’ai trouvé la réponse suffisamment intéressante pour la partager avec vous d’autant qu’en ce moment, le monde tourne à l'absurde et nous en sommes les spectateurs médusés.
Entre le président de la première puissance mondiale qui danse avec un sabre, et signe des décrets plus surréalistes les uns que les autres tandis que Elon Musk fait un salut nazi lors de son investiture…et ce n’est que le début…
Alors, je ne vais pas dresser l'inventaire de toutes les crises qui nous assaillent - nous les connaissons trop bien.
Mais il y a une évidence qui mérite qu'on s'y arrête : notre charge mentale collective atteint des sommets vertigineux.
Dans ce contexte, faire de la santé mentale la grande cause 2025 n'est pas qu'une bonne idée - c'est une nécessité vitale.
Mais attention, comme le suggère si justement Chat GPT (oui, j'assume cette phrase ), gardons-nous des simplifications hâtives mais surtout de l’invisibilisation des personnes avec des problème psychiatrique en nivellant tout par ce terme générique : santé mentale.
Chaque situation est unique, et les amalgames sont nos pires ennemis.
N’étant pas psychologue, je me garderais bien moi-même de m’ériger en haute autorité de la nuance sur le sujet, toutefois, tout cela me fait dire une chose.
Et c’est d’ailleurs un point sur lequel j’ai beaucoup insisté dans mes vœux cette année: nous allons devoir nous serrer les coudes.
Et je ne parle pas d'une simple formule de circonstance. Je parle d'une urgence collective.
Toutes les personnes qui veulent résister vont devoir s’accorder plutôt que de savoir qui est plus pur qu’un autre parce qu’en face, c’est un raz de marée extremiste très bien organisé auquel nous allons faire face.
Contrairement à l'adage "l'Homme est un loup pour l'homme" - une belle absurdité quand on y pense, puisque les loups eux-mêmes ne s'entre-dévorent pas - nous avons cette capacité innée à nous entraider face à l'adversité.
Soyons vraiment des loups les uns pour les autres car ces animaux excellent dans l'art de la solidarité et du soutien mutuel.
2025 nous demande quelque chose de particulier : sortir de notre zone de confort individualiste pour devenir de véritables alliés les uns pour les autres.
Ça semble simple dit comme ça pourtant, dans notre société du chacun pour soi, c'est tout un art à réapprendre.
La première étape ? Poser des questions. Non pas pour rebondir sur nos propres expériences ou jouer les sauveurs, mais simplement pour permettre à l'autre d'exister pleinement dans la conversation.
D'être vu. D'être entendu. Ces besoins fondamentaux qui nous définissent tous.
Mais l'art du questionnement n'est que la moitié du chemin.
L'autre moitié, peut-être la plus délicate, c'est d'apprendre à vraiment écouter les réponses.
C'est là que j'aimerais partager avec vous un outil qui a transformé ma façon d'être en relation avec les autres : les quatre niveaux d'écoute
1. L'écoute automatique : c'est notre mode par défaut. On écoute comme on télécharge un fichier - sans vraiment être là. Notre cerveau fonctionne en pilote automatique, convaincu qu'il sait déjà ce que l'autre va dire. C'est le mode "je connais la chanson".
2. L'écoute factuelle : là, on passe en mode détective. On cherche l'inédit, l'inattendu, la pépite d'information qui pourrait bousculer nos certitudes. C'est comme si on ouvrait grand les yeux pour la première fois sur un paysage familier.
3. L'écoute empathique : on ne se contente plus d'entendre les mots, on ressent l'autre. On lit entre les lignes, on capte les non-dits, on décode le contexte. C'est comme si on enfilait les chaussures de l'autre pour marcher un peu dans son histoire. L'esprit et le cœur sont grand ouverts.
4. L'écoute générative : c'est la magie qui opère quand on laisse tomber nos barrières. On ne se contente plus d'écouter ce qui est, mais ce qui pourrait être. C'est dans cet espace que naissent les idées nouvelles, que se dessinent les futurs possibles. On en sort transformé, comme après une conversation qui nous a fait voir le monde différemment.
Cette quatrième dimension de l'écoute, c'est bien plus qu'une technique de communication.
C'est un espace où les idées s'entremêlent, où les perspectives s'enrichissent mutuellement, où les solutions émergent naturellement.
Dans un monde saturé de bruit, ces moments de véritable écoute sont peut-être notre meilleur outil de transformation collective.
N’oublions pas enfin que c’est dans l’action que nous retrouverons de la joie et l’excellente nouvelle dans tout cela, c’est que l’histoire nous apprend qu’il y a beaucoup de joie dans la resistance justement :)
J’adore Marie, c’est la 4eme fois qu’elle vient sur Vlan, avec elle nous avions croisé pas mal de sujets mais cette fois, c’est un épisode un peu doudou et je crois qu’avec l’élection de Trump nous en avons bien besoin.
J’ai questionné Marie sur son approche philosophique du réconfort : comment le retrouver dans nos vies, à travers la beauté, l’audace ou l’amour, mais aussi sur des sujets plus pratiques comme la gestion du temps, les relations humaines et le rôle du rire.
C’est un épisode riche et intime, où nous échangeons sans filtre sur ce qui nous rend vraiment humains et comment réagir face à la société anxiogène dans laquelle nous évoluons.
Un épisode qui va vous permettre de prendre une pause.
Associer les 2 mots “leadership” et “spirituel” c’est toujours un peu compliqué car le monde de l’entreprise est plutôt averse à la spiritualité.
Pourtant le livre de mon invité est préfacée par le Président du Conseil d’Administration de Renault m’a fait dire qu’il y avait quelque chose à aller creuser nécessairement.
Didier nous raconte son cheminement personnel, marqué par un grave accident à 23 ans, et comment cette expérience a façonné sa vision du leadership et de l’authenticité.
Nous avons abordé des thèmes clés : la crise d’incarnation des dirigeants, l’importance de la considération dans les entreprises, et les défis actuels du leadership dans un monde souvent en décalage entre valeurs affichées et réalités vécues. Didier partage également des exemples concrets de leader véritablement au service de ses équipes.
J’ai réalisé que ma proposition d’utiliser tout le catalogue de Vlan! et Ping! dans l’intranet de votre entreprise afin d’inspirer les équipes avait une vraie résonnance pour tous les directeurs de la communication/DRH à qui je parle.
Donc si cela fait du sens pour vous, je serai vraiment ravi d’en parler avec vous.
Comment l’IA nous invite à normaliser le salut Nazi d’Elon Musk
Ce geste totalement fou et normalisé grâce à Elon Musk a eu une répercussion très importante sur les reseaux sociaux mais cet artiste canadien nous invite à approfondir pourquoi nous avons vu un peu partout des images d’autres leaders faisant le même geste.
Comme il le dit parfaitement lui même et ca me fait peur d’être d’accord avec lui « Le geste d’Elon Musk est devenu insignifiant, un signe parmi d’autres vecteurs dans l’immensité des possibilités de l’espace latent qu’est devenue notre réalité ».
A lire ici.
Comment une texane a retourné PornHub avec des cours de math !
J’ai adoré découvrir cette jeune femme très jolie ET surtout professeur de bio ingénieurie qui a décidé de poster ses cours de math aussi sur PornHub!
Et j’ai trouvé ca tellement malin sérieusement car elle va chercher des jeunes hommes (pas que) qui en réalité pour certains ont effectivement besoin de ces cours.
Je trouve ça particulièrement drôle dans une époque ou le droit des femmes recule en particulier aux U.S. qu’une jeune femme hickjack cette plateforme :)
Se préparer à L’intelligence addictive
Cet article en anglais de la “review du MIT” est hyper intéressant sur les amitiés virtuelles.
J’ai traité le sujet dans un épisode de Vlan bien sur mais cet article apporte une notion que je n’avais pas intégré avec cette idée d’intelligence addictive.
En fait, à travers nos interactions avec Chat GPT, nous sommes en train d’entrainer ses IA à devenir de meilleurs compagnons et bientôt nous ne pourrons pas nous en passer…si vous trouvez votre addiction aux réseaux sociaux problématique, je ne sais pas si vous êtes prêts à cette nouvelle addiction.
Je me limiterais toujours à 3 liens donc voilà c’est tout pour cette semaine (sachant que Hop! C’est bimensuel comme Ping!), n’hésitez pas à me faire des retours et à partager la newsletter à vos amis, collègues, connaissances si vous la trouvez pertinente. Il y a un bouton juste en dessous !