On s'en fout de la longévité : guide pour ceux que ça saoule mais qui veulent quand même vivre en bonne santé

Face à la pizza du vendredi soir ou au confort du canapé, qui a envie d'entendre parler de longévité? Personne enfin moi si mais bon... et pourtant, si n'y prêtez pas attention, la vie s'en chargera pour vous.

Vlan!
15 min ⋅ 11/05/2025

"Il faut bien mourir de quelque chose, ça ne sert à rien de vivre si je ne peux pas boire et manger comme j'en ai envie."

Ces mots de mon père résonnent probablement en vous.
Qui n'a jamais pensé : "À quoi bon se priver aujourd'hui pour un hypothétique bénéfice dans 30 ans ?"
Ou encore : "Je préfère une vie courte et pleine plutôt qu'une existence longue et fade."

Avouons-le, la vie est suffisamment dure comme ça alors qui a envie de passer son samedi soir à boire du thé vert en grignotant des graines de chia pendant que les autres s'éclatent avec pizzas et cocktails ?
Qui se réjouit à l'idée de courir sous la pluie quand Netflix nous tend les bras ?
Ça devient un peu une obsession cette histoire de santé non ?
Et franchement, qui rêve de passer une semaine dans une clinique de longévité ?
J’ai eu la chance d’être invité pendant 1 semaine dans un lieu d’exception pour justement expérimenter le professionnalisme et les avancées dans le domaine.
Alors que je racontais avec gourmandise cette chance à une amie, à ma plus grande surprise, elle m’a répondu que ce serait son "pire cauchemar" - elle se reconnaîtra (ahahahah) et je la comprends !

Et pourtant... J'ai perdu mon père à 64 ans d’un arrêt cardiaque. Trop tôt. Bien trop tôt.

Alors que nous vivons de plus en plus longtemps, ne devrions-nous pas nous demander dans quel état nous allons traverser ces décennies supplémentaires ?
Envie de passer 30 ans avec un corps qui vous lâche et un esprit qui s'embrume ?
Ou préférez-vous être ce senior qui part en road trip à 85 ans ?
Alors bien sûr, nous avons tous en tête ce mythe que “ça va bien se passer, je peux avoir les 2”.
Malheureusement, il faut accepter qu’on se ment en se disant cela.
Et dans un contexte où il n’y aura pas assez de jeunes pour nous accompagner (chute démographique toussa), je pense que ça vaut le coup de se poser ces questions.

Je ne suis pas médecin, encore moins un donneur de leçons.
D’ailleurs, comme vous sans doute, je déteste qu'on me dise quoi faire. Plus on insiste, plus je résiste.
Mais j'ai découvert quelque chose de fascinant : quand je comprends pourquoi certaines habitudes sont bonnes pour moi, elles ne sont plus des contraintes - elles deviennent mes alliées.
Je change mon rapport à mon corps simplement, je le prends en considération pas comme une machine qu’on peut réparer mais comme un organisme dont je dois prendre soin parce que…ben parce que je suis ce corps et pas seulement ma tête.

Cette newsletter n'est pas un sermon sur ce que vous "devriez" faire.
C'est une invitation à découvrir des possibilités que vous ignoriez peut-être.
Un mix des choses que j’ai apprises de tous mes épisodes sur la santé mais aussi au cours de mes conversations avec ma copine nutritionniste Cathy ou ma copine Maud, des petits hacks, des astuces surprenantes (saviez-vous que votre langue peut causer vos tendinites d'épaule ou que l’endométriose pouvait prendre naissance dans la bouche ?), et des perspectives qui pourraient transformer votre vision du vieillissement.

Parce qu'au fond, la vraie question n'est pas "voulez-vous vivre longtemps ?" mais plutôt "comment voulez-vous vous sentir dans votre corps pour les 20, 30 ou 50 prochaines années ?"

Alors si ça vous dit, embarquez avec moi dans cette exploration. Sans pression, sans culpabilité. Juste avec curiosité et peut-être, un peu de fun (oui j’ose).

Avant de plonger dans le vif du sujet, reconnaissons l'éléphant dans la pièce : la longévité est un sujet à haute intensité sociale.
Il faut du temps, de l'argent et des connaissances pour s'y intéresser.
C'est totalement injuste - ceux qui ont les moyens ont généralement aussi les métiers les moins pénibles physiquement.
Je suis ultra-privilégié de pouvoir me poser ces questions, et j'en suis conscient.
Mais vous allez voir que beaucoup de ces principes sont accessibles à tous, sans passer par des cliniques hors de prix encore pour le moment.

Message d’autopromotion (c’est ma newsletter en même temps :p) pour vous dire que j’accompagne les dirigeants à prendre des décisions éclairées en les aidant à mieux comprendre comment le monde bouge.
Entre autres, j’ai développé une conférence “pourquoi l’incertitude est notre meilleur atout” pour expliquer comment transformer ce chaos en opportunité stratégique qui pourrait intéresser vos équipes.
Voilà, c’est fini j’arrête :p

VOTRE ÂGE OFFICIEL ? UN MENSONGE TOTAL ! (ET C'EST PLUTÔT UNE BONNE NOUVELLE)

"L'âge n'est qu'un chiffre" - phrase bateau ou vérité scientifique ?
Surprise : c'est la deuxième option !

En réalité, vous n'avez pas un âge, mais QUATRE :

  1. L'âge de votre carte d'identité - celui qui vous déprime à chaque anniversaire. Pas grand-chose à dire de ce côté-là, on le connaît tous et c'est notre indicateur principal. Passons.

  2. L'âge de votre corps - votre âge physiologique. Le truc fou ? Il peut être TRÈS différent de votre âge officiel.
    Il dépend entièrement de vos habitudes de vie, il peut être égal, supérieur ou inférieur à votre âge « réel ».
    On peut le mesurer de plusieurs manières. Les balances dans les clubs de sport le calculent approximativement par une estimation stastistiques.
    À ma dernière mesure, j'avais un âge physiologique de 33 ans (et non, je ne vous dirai pas mon âge réel, laissez-moi cette petite victoire).
    Dans la clinique dans laquelle j’ai été invité, ils font une prise de sang et calculent cet âge via l'épigénétique pour comprendre précisément quel âge à mon système et j’attends le résultat pour le moment.
    C'est un indicateur précieux car on peut l'améliorer par de bonnes pratiques – celle que je vais vous décrire dans cette newsletter.
    Le vieillissement s'accélère après 25 ans - c'est là que nos mauvaises habitudes commencent à laisser des traces de plus en plus profondes.
    Les cancers ? Ils se développent souvent pendant des années avant de crier "Surprise !" quand on s'y attend le moins. C'est pourquoi il ne faut pas perdre de vue que tout cela se travaille.

  3. L'âge que vous ressentez - si vous êtes comme la majorité des humains, vous vous percevez environ 20% plus jeunes que votre âge réel. Ce phénomène débute à 25 ans et s'accentue après 40 ans. C'est scientifiquement prouvé !
    Je ne sors pas ce chiffre de mon chapeau .
    À 50 ans, vous vous sentez plutôt 40.
    Votre cerveau est un petit flatteur !
    Pas de souci - peut-être avez-vous réellement moins, ou peut-être plus comme nous venons de le voir.

  4. L'âge de votre cerveau - et là, parfois, c'est la douche froide.
    On a toujours l'impression d'avoir 20 ans, mais la réalité peut être brutale.
    Au sein de cette clinique, j'ai fait un test sur mon équilibre et je m'en suis bien sorti (à noter qu'une grande partie des décès de personnes âgées est due à des chutes - d'où l'importance de soulever des poids, muscler ses jambes et de travailler sa flexibilité).
    Mais le test de vision m'a fait l'effet d'une gifle. Moi qui ai toujours eu d'excellents yeux, j'ai découvert que ma vision périphérique était médiocre. J'ai une réactivité forte pour ce qui est face à moi, mais ce qui se passe autour, j'ai du mal à le percevoir.
    Heureusement, ça aussi, ça se travaille avec une app simplement.
    La plasticité du cerveau n'est pas un mythe même si c’est un raccourci de vulgarisation.

On pourrait presque parler d'un 5ème âge : celui de notre apparence, tellement importante de nos jours.
On me dit souvent "tu ne fais pas du tout ton âge", mais cela est partiellement lié à la génétique et à tout ce que je vais vous expliquer dans cette newsletter. Mais bon soyons clairs, l'apparence est moins importante que votre âge physiologique.

Et la bonne nouvelle dans tout ça ?
L'âge physiologique est tellement modifiable que les médecins travaillent déjà à faire de la mort... une maladie.
Mais bon on ne va pas juste s’attendre à ce que la science nous sauve.

Aujourd'hui, nous sommes capables de comprendre pourquoi nous vieillissons et demain, grâce à l'épigénétique (dans 10-15 ans minimum), nous pourrons cibler les cellules sénescentes (vieillissantes) pour les remplacer.

L'éthique mise à part (et je devrais l'écrire en MAJUSCULES tant c'est un sujet crucial), en s'intégrant du sang jeune (mais de qui ? sous quelles conditions ? des questions largement sous-traitées), on observe déjà des effets rajeunissants.
Mais perso, le principe même me dégoûte.

Je reviendrais sur la recherche mais en réalité, Ce sont des choses sur lesquelles on a déjà la main à notre niveau : limiter les inflammations dans notre corps (limiter sucre et gluten), pratiquer une légère restriction calorique (s'arrêter à 70% de satiété, comme dans les "zones bleues" où vivent les centenaires).
D'ailleurs, j'ai réalisé dans cette clinique que si je mangeais sainement, je mangeais des portions dignes d'un bûcheron alors que je passe une grosse partie de mes journées assis.
Je sais ce qu'il me reste à faire... mais ce n'est pas ma zone d'excellence, j'avoue.

On observe un double mouvement fascinant dans la médecine de la longévité :

  • Une approche high-tech à base d'intelligence artificielle (j'ai moi-même investi dans la start-up d'une amie pour déceler les cancers du sein via de l’I.A., 2 ans avant une biopsie), de génétique et d'épigénétique

  • Une approche simple et naturelle : manger peu d'aliments non transformés, maintenir une activité physique quotidienne (comme jardiner), préserver une vie sociale (essentielle à la longévité), respecter son sommeil et limiter le stress (premier facteur de vieillissement cellulaire)

A force d’accumulation de connaissances et d’expériences, je crois que la 2ème réprésente 80% du travail (même s’il est de plus en plus difficile de bien manger) sincèrement et les analyses permettent surtout de prévenir et de regarder ses angles morts.

L'ALIMENTATION "ANTI-ÂGE" : COMMENT MANGER CE QUI VOUS PLAÎT SANS VOUS AUTODÉTRUIRE

NON, je ne vais pas vous parler de régimes !
Ces trucs qui vous font perdre 3kg d'eau, vous rendent misérables, puis vous font reprendre 5 kg de vraie graisse ? Non merci !

On sait tous que les régimes mènent généralement à l'effet yoyo - ils permettent de perdre du poids rapidement (majoritairement de l'eau), puis une fois le résultat atteint, on relâche l'attention et on reprend plus que ce qu'on avait perdu initialement et un peu plus.
Il n'est surtout pas question ici de faire l'apologie des corps maigres, c'est une tendance trop dangereuse pour la prendre à la légère.


Chacun son corps et sa morphologie, mais cela n'empêche pas d'intégrer quelques principes simples :

  1. Le scandale des aliments transformés - 80% des produits en supermarché sont ultra-transformés. Ce n'est pas de la nourriture, c'est de la chimie comestible ! À calories égales, votre corps réagit TRÈS différemment à un gâteau industriel qu'à un fait maison. Il faut toujours privilégier les aliments les moins transformés possibles (miel plutôt que sucre ou encore mieux des dattes) quitte à les reproduire à la maison.
    Confession : je n'ai toujours pas franchi le cap de faire ma propre pâte à tarte. On ne peut pas être parfait.

  2. Le complot des sushis - Vous pensez manger "sain" avec vos sushis ? J'ai eu la même désillusion ! Le riz blanc ? Indice glycémique stratosphérique et zéro nutriments. Et ils ajoutent du SUCRE dans le riz ! J'étais dévasté en l'apprenant. Adieu fantasme du repas santé... Il faut donc privilégier le riz complet, noir ou rouge, ou à minima sauvage. Ou idéalement le quinoa, le sarrasin ou le boulgour.

  3. Le sucre, ce poison déguisé - On le sait tous, mais il est souvent caché dans les produits de supermarché, les sushis donc (les batards), ou au restaurant où on ne sait pas comment ils préparent. À éviter surtout après 16h ! Le sucre caché, ce sont aussi les boissons (jus sans fibres ou pire, sodas). Pour moi qui ai une dent sucrée, la marge de progression est énorme, mais on peut toujours se rabattre sur les fruits (oui je sais sans trop d’excès).

  4. L'alcool, cet ami traître - Aucune dose n'est bénéfique pour la santé. Désolé. Le foie le traite comme un poison et met tout en pause pour s'en débarrasser.
    Résultat ? Stockage de graisses bonus, surtout si vous mangez en même temps.
    Je continue à boire occasionnellement, mais du vin rouge naturel sans sulfites (moins sucré), et jamais d'alcools forts.
    Le conseil impossible : manger 2h avant de boire. Qui fait ça ? Personne !
    Mais bon, dans mes cercles, l'alcool n'est plus vraiment "cool" - même si on pourrait défendre son aspect désinhibant dans une société où l'on ne fait connaissance que par écrans interposés.
    De mon coté, je fais moi même mon Kombucha et d’ailleurs dans cette clinique j’ai rencontré un chef passionné de fermentation qui m’a donné une recette au concombre incroyable.

  5. La faim émotionnelle vs la vraie faim - Si vous mourez d'envie de CE gâteau précis, c'est votre cerveau qui parle. Si n'importe quoi ferait l'affaire, c'est votre estomac.
    C’est important de différencier les deux.

  6. Les protéines variées, ce n'est pas négociable - Elles sont essentielles !
    Je mange de la viande, surtout blanche, mais le soir, mieux vaudrait privilégier des protéines végétales (lentilles, pois, soja en quantité modéré). Je vous avoue que je ne suis pas très bon dans ce domaine.

  7. L’assiette de Harvard : Si vous ne savez pas comment composer une assiette de manière saine ou que vous vous poser des questions sur la quantité. Cherchez sur google l’assiette de Harvard et vous aurez tout ce dont vous avez besoin. Simple basique.

  8. Les méthodes de cuisson comptent - Idéalement, la vapeur... mais bon, la viande à la vapeur, non merci pour moi!
    Utilisez des huiles (pas du beurre) avec un point de fumée élevé – si vous cherchez sur google vous allez trouver mais en gros, si vous utilisez de l'huile d'olive, évitez l'extra vierge pour la cuisson.
    La règle : si l'huile fume, ce n'est pas bon.
    Et sinon l’huile le lin, les pro du sujet, adorent !

  9. Le jeûne intermittent, pas si terrible - Je le pratique, moins pour perdre du poids que pour aider mon corps à récupérer (manger fatigue notre organisme) et permettre l'autophagie (nettoyage cellulaire). Attention, ce n'est pas une solution pour tout le monde, particulièrement les femmes qui doivent faire attention selon leur cycle.

  10. Les anti-inflammatoires naturels - Tisanes et épices comme le curcuma (qui ne s'active qu'avec un peu de poivre  et idéalement avec un peu d’huile sinon le corps ne l'intègre pas) permet d’accentuer les antioxydants des autres aliments consommés.

  11. Le gras : pas si méchant - On a besoin de bons gras !
    Le gras viscéral contre lequel on lutte est aussi là pour protéger nos organes. La question est toujours la même : l'excès.
    Oui aux noix, à l'avocat (pas top pour l'écologie), aux poissons (surtout les petits), aux fromages à pâte dure, aux huiles variées (lin, olive, noisette...).

  12. L’eau : l’amie qui vous veut du bien.
    L’eau ça reste le truc le plus important mais de la bonne eau qui a été filtrée (moi j’utilise un filtre Berkey - non je ne suis pas rémunéré) car il y a beaucoup de micro-plastiques dans les bouteilles et que ca pollue massivement. Et par contre, c’est entre 2 et 3 litre d’eau par jour idéalement. Oui c’est beaucoup

Pour les compléments alimentaires, arrêtez de gober n'importe quoi parce que votre influenceur préféré le recommande !
Après un test sanguin dans cette clinique, j'ai découvert que j'avais un excès de zinc alors que je ne prends aucun supplément.
Prendre des vitamines dont vous n'avez pas besoin pourrait potentiellement nuire à votre corps.
Comme dit le médecin Christophe de Jaeger : "On ne met pas n'importe quelle essence dans sa voiture, pourquoi le faire avec son corps ?"
Il faut donc faire un test sanguin puis comprendre sous quelle forme les vitamines sont le mieux intégrées par le corps. La vitamine D, par exemple, fonctionne mieux en gouttes qu'en comprimés.

LE MICROBIOTE : CE PETIT ÉCOSYSTÈME QUI VOUS VEUT (PEUT-ÊTRE) DU BIEN

Avouons-le : il y a trois ans, je ne savais même pas ce qu'était un "microbiote". Des bactéries dans mon intestin ? 80% de mon corps qui est formé par bactéries qui ne sont pas humaine mais c’est-à-dire ???

Et puis j'ai découvert qu'on en a plusieurs des microbiotes (bouche, peau, intestin) et que tout commence par la bouche. C'est là que débute la digestion, et notre bouche est un marqueur plus important de notre santé qu'on ne le pense.

Ce que j'ai appris en clinique m'a scotché : un problème moteur de ma langue me cause des tensions dorsales, des nœuds musculaires et probablement mes tendinites d'épaule récurrentes. Un ostéopathe peut rééduquer votre langue ! Qui l'eût cru ?

Mais plus que ça, la bouche a un impact sur notre immunité globale. Saviez-vous que des problèmes bucco-dentaires peuvent contribuer à l'endométriose ?
Évitez les bains de bouche qui massacrent toutes vos bactéries (les gentilles aussi).
Une lampe à lumière bleue 5 minutes par jour fait le ménage sélectivement.

J'ai acheté le gadget (en gros, un blanchisseur de dents que je n'utilise pas pour ça) ... et je l'utilise avec la même régularité que ma cousine Francine se sert de son abonnement à la salle de sport en janvier.
C'est-à-dire rarement, car je n’y pense pas. Bref, faites ce que je dis, pas ce que je fais mais j’ai bien l’intention de changer ça!

J'attends une analyse de mon microbiote faite dans cette clinique et je suis super curieux de ce qu'on va y trouver, même si j'ai fait un programme de détox car j’ai trop de cholestérol et trop de graisses viscérales sans trop savoir expliquer pourquoi et comment.

Parlons selles (oui, je l'ai dit !).
"Ça va ?" vient littéralement de "ça va à la selle ?".
Nos ancêtres savaient que nos excréments racontent notre santé par leur couleur, odeur et consistance.
Des traces persistantes dans les toilettes ?
Probablement trop de gras dans l'alimentation. Je vous épargne les autres détails, mais c'est fascinant (enfin, pour certains d'entre nous).
Pour en savoir plus, c’est la 2eme partie de cet épisode.

"SI TU N'AS PAS UNE HEURE PAR JOUR POUR TON CORPS, C'EST QUE TU N'AS RIEN COMPRIS À TON CORPS"

Cette phrase d'un ami m'a frappé il y a quatre ans.
Elle m'a semblé tellement évidente que depuis, je fais une heure d'activité quotidienne voire même un peu plus idéalement.

Quelques vérités sur le sport :

Je débute avec la raison pour laquelle beaucoup de personnes se mettent au sport : non, le sport ne représente que 20% dans la perte de graisse (le poids n'a pas tellement d'importance en réalité) donc la perte de poids est juste un effet secondaire du sport.
Mais ses bienfaits sont beaucoup plus intéressants : endorphines antidépressives, connexions neuronales améliorées, circulation sanguine, maintien musculaire, meilleur sommeil, élimination des déchets, moins d'inflammations, souplesse, équilibre...

En parlant de gras, la transpiration n'évacue pas votre graisse (c'est principalement de l'eau) donc arrêter de courir sous le soleil en été ou avec un K-way…vous allez vous tuer – le gras on l'expire sous forme de CO2 ! Le gras sort par notre bouche en quelque sorte…
Il peut aussi être consommé par les muscles comme énergie au bout d'un moment et en fonction des exercices mais là ca serait long à expliquer.

La clé ? Varier les plaisirs !
Si vous ne faites qu'un seul type d'exercice, vous ne sollicitez pas tous les groupes musculaires, vous ne travaillez pas à la fois l'endurance et la force, et votre cerveau manque de stimulation par la nouveauté. De plus, notre corps s'habitue à tout, même à l'effort.
Donc pas juste du Yoga, pas juste du pilates, pas juste de la muscu ou (non Jessica :p) pas juste du Dynamo non plus.

Je nage, marche, cours, fais du renforcement musculaire, j'ai un bureau debout et j'essaie de travailler ma souplesse (mais je devrais le faire plus...).
Notre corps n'est pas fait pour rester assis devant un écran toute la journée ou pour répéter les mêmes mouvements jusqu'à se blesser. Hein Alexandre.

Truc super étrange : dans cette clinique de longévité dédiée à la santé, j'étais le SEUL à utiliser quotidiennement la salle de sport et la piscine.
On m'a même dit que j'étais "l'un des premiers depuis janvier". Sérieusement ? Dans une clinique dédiée au sujet….

En vrai les petits gestes comptent quasi plus que tout le reste : escaliers plutôt qu'ascenseur, marche plutôt que voiture pour 3km (la distance moyenne parcourue en voiture en ville !), ou utiliser un bureau debout si vous travaillez à la maison.

L'idée n'est pas de tout changer d'un coup - les bonnes résolutions sont généralement vouées à l'échec car trop ambitieuses. Changez juste quelques petites choses au fur et à mesure.

D'ailleurs, dans les "zones bleues" où vivent les centenaires, les personnes ont une activité légère mais quotidienne. Pas besoin de devenir un athlète olympique !

RESPIRER : LE HACK ANTI-STRESS QUE VOUS CONNAISSEZ MAIS N'UTILISEZ JAMAIS

Notre système nerveux "sympathique" n'est pas si sympa que ça - il gère les fonctions automatiques comme la respiration, le rythme cardiaque et la digestion.
Il nous prépare à fuir ou combattre le danger ("fight or flight") et est indispensable en cas de danger réel.

Le problème ? Notre monde hyperconnecté l'active en permanence sans véritable danger, épuisant notre organisme avec des conséquences délétères.

La solution ? Activer notre système nerveux "parasympathique", responsable du repos et de la récupération.
Et la respiration est notre meilleur outil: elle calme le rythme cardiaque, relâche les tensions, apaise le mental, améliore la digestion, la concentration et le sommeil.

J'ai rencontré Phil, l'entraîneur des champions du monde d'apnée, qui m'a posé cette question qui tue: "Pourquoi commencer sa journée stressée avec son téléphone alors que 5 minutes de respiration peuvent transformer votre journée entière ?" Inspirez lentement par le nez dans le ventre, expirez par la bouche.

Action-réaction : je pratique désormais 5 minutes chaque matin avant de toucher mon téléphone. Et ne me dites pas que vous n'avez pas 5 minutes - on a tous 5 minutes pour Instagram ou TikTok, non ?

LES RELATIONS SOCIALES : POURQUOI VOS AMIS VOUS FERONT VIVRE PLUS LONGTEMPS QUE VOTRE SALADE VERTE

Notre société nous a insidieusement invités à nous isoler, mais l'impact sur la longévité est considérable.

Dans les "zones bleues" où vivent les centenaires, les liens sociaux et l'appartenance à une communauté sont essentiels. Les aînés restent utiles à leur communauté par de petits actes, ce qui crée un sentiment d'utilité et donne sens à leur vie.

Mais pas besoin d'attendre la vieillesse pour y penser : nos relations diminuent naturellement avec l'âge.
Faites un effort conscient pour maintenir vos amitiés et créer de nouveaux liens.
Oui, c'est parfois fatiguant de sortir quand Netflix vous fait de l'œil, mais votre cerveau et votre longévité vous remercieront.

UN PAS À LA FOIS : POURQUOI VOULOIR TOUT CHANGER D'UN COUP EST LE MEILLEUR MOYEN D'ÉCHOUER

La vie est un marathon, pas un sprint de janvier à février avant d'abandonner votre abonnement fitness.

Vouloir tout changer d'un coup vous mène droit à l'échec, car vous ne tiendrez pas sur la durée.
Le faire sur 1 ou 3 mois est quasi inutile.

Ne soyez pas trop ambitieux : prenez UNE ou DEUX habitudes et intégrez-les progressivement. C'est ainsi que je fonctionne.

Pour certains (moi inclus), la radicalité est parfois plus simple : "zéro alcool" plutôt que "juste un verre".
Si vous êtes du genre "juste un" qui finit par "oups, j'ai vidé la bouteille", l'abstinence totale est peut-être plus facile. Cela dépend de chacun.

Tout ce que j'ai écrit, on le sait en partie, on le comprend même, mais on a du mal à l'intégrer.
Et la beauté, c'est qu'il n'est jamais trop tard pour commencer. Le corps est assez plastique pour intégrer les modifications, mais évidemment, le plus tôt le mieux.

LA MÉDECINE DE DEMAIN : ENTRE SCIENCE-FICTION ET RÉALITÉ

Ma récente expérience en clinique m'a révélé des choses fascinantes : excès de certains métaux lourds, analyse de mon microbiote, marqueurs épigénétiques... Ces données personnalisées exposent les angles morts de nos habitudes et peuvent prévenir des maladies futures.

Dans l'absolu, ces informations sont super importantes car elles permettent de montrer ce qu’on refuse d’admettre dans nos habitudes de vie et de prévenir des maladies potentielles.
Nous ne sommes pas égaux - nos organismes fonctionnent tous différemment.
Typiquement je pense que mon cholestérol est familial malheureusement.

Néanmoins, comme dit précédemment, les principes fondamentaux que j'ai partagés représentent déjà 80% du travail - et ils sont accessibles à tous, gratuitement ! Ils demandent juste un peu de temps et de connaissances.

Cela étant dit, la médecine avance à vitesse grand V :

  • Thérapie cellulaire pour reprogrammer nos cellules et traiter des maladies comme le diabète en remplaçant les cellules endommagées

  • Intelligence artificielle pour détecter les maladies bien en amont et trouver des traitements personnalisés

  • Substances longtemps diabolisées (champignons, cannabis) repositionnées pour leurs vertus thérapeutiques, particulièrement pour les troubles psychiques

  • Molécules ciblant les cellules sénescentes et capacité de rajeunir certaines cellules à l'état embryonnaire

Mais comme pour une photo, même les meilleurs filtres Instagram ne sauveront pas un cliché complètement flou. Mieux vaut avoir une base saine dès le départ !

La science évolue vers la compréhension et l'intervention directe sur le processus de vieillissement à un niveau fondamental.
 L'objectif ? Prévenir ou retarder la multitude de maladies chroniques associées au vieillissement (50% des Français en ont une), prolongeant ainsi non seulement la durée de vie, mais surtout la durée de vie en bonne santé.
Pour ce qui est des cliniques 100% IA comme on en trouve en Chine, ça me fait plus peur qu’autre chose mais j’ai un épisode entier dédié au sujet.

Certaines avancées sont déjà en essais cliniques, d'autres encore en recherche.
Des défis subsistent concernant la mise en œuvre, la réglementation et l'accès généralisé à ces traitements.

ALORS, ON S'Y MET QUAND ?

Vous avez un pouvoir d'action considérable sur votre organisme.
Considérez votre santé comme un capital à développer avec l'aide de professionnels qualifiés. Cela nécessite un diagnostic et un plan personnalisé, pas des conjectures ou de l'automédication.

La longévité n'a de sens qu'avec la qualité de vie - l'objectif est d'avoir la santé avec la longévité, car vivre longtemps sans être en forme a peu d'intérêt.

Vivre jusqu'à 150 ans ? Ce n'est plus de la science-fiction.
Mais la vraie question est : comment voulez-vous vivre ces années supplémentaires ?
La médecine nous offre des possibilités fascinantes, mais les choix quotidiens que vous faites maintenant détermineront si vos dernières décennies seront actives et joyeuses ou marquées par la maladie et la dépendance.

Je ne suis pas parfait - certains jours, je mange trop, je bois un verre de trop, je zappe le sport ou je commence ma journée avec mon téléphone plutôt que par la respiration.
Mais chaque jour est une nouvelle occasion d'être un peu plus conscient de mes choix.

Peut-être ne changerez-vous pas tout. Peut-être choisirez-vous délibérément certains plaisirs au détriment d'années potentielles (pour moi c’est le chocolat).
C'est respectable - l'essentiel est que ce soit un choix éclairé, pas un accident dû à l'ignorance.

Par où commencer ?
Une seule habitude. La plus accessible pour vous. Cinq minutes de respiration le matin. Remplacer le riz blanc par du quinoa. Marcher plutôt que prendre votre voiture pour les petits trajets.

Prenez une chose, juste une. Et observez comment votre corps vous dit merci.

Et rappelez-vous : le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans.
Le deuxième meilleur moment ? Maintenant.

Cette semaine sur Vlan! et Vlan! leadership

Est-ce que vous savez que Vlan leadership est intégralement disponible en vidéo depuis ses débuts et que Vlan! est désormais aussi en vidéo intégrale sur Youtube?
C’est récent pour Vlan!, c’est un gros effort de mon coté et j’espère que cela vous plaira d’ajouter cette dimension visuelle à nos échanges!

Sur Vlan!
#350 : Un reporter de guerre face à l’enfer des massacres de masse

Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits sur le continent africain, est l’invité de cet épisode tristrement d’actualité alors qu’Israel prévoit une attaque en masse de la bande de Gaza et une annexion du territoire.
Il est l’auteur du livre La fureur et l’extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.

J’ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, lucide, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.

Dans cet épisode, nous parlons de l’horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu’ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d’abstraction ?

J’ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l’indicible. Il m’a parlé du plaisir, parfois de la joie qu’ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.

C’est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s’agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l’écouter avec attention, à rester avec l’inconfort, et à vous interroger.


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Vlan!

Vlan!

Par gregory pouy

Je suis Grégory Pouy, un passionné des liens humains et des transformations qui façonnent notre société. Après des années dans le monde de la transformation digitale, j’ai décidé de prendre un autre chemin : celui de la réflexion, de l’authenticité et de la nuance.

Je suis profondément convaincu que dans un monde qui va toujours plus vite, prendre le temps de comprendre est une force.

À travers mon podcast, mes écrits, mes conférences et mes accompagnements et désormais cette newsletter je cherche à donner des clés pour mieux appréhender le monde, avec lucidité et bienveillance afind d’être plus serei dans un monde instable.

Ce qui me motive, c’est d’aider chacun à poser un regard différent sur la vie, à s’interroger sur ce qui compte vraiment, et à nourrir des liens profonds et sincères. Je ne prétends pas avoir toutes les réponses, mais je pose les bonnes questions – celles qui permettent d’avancer avec plus de clarté et de conscience

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